Diversifier/Différencier (Freesette) : Différence entre versions
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+ | * le '''travail avec le groupe classe''' : il reste indispensable à la cohésion du groupe et peut s'avérer particulièrement intéressant dans les phases initiales des apprentissages, pour lancer les activités ou les projets et créer une dynamique de groupe et dans les phases d'institutionnalisation au cours desquelles le maître et les élèves formalisent ce qui a été appris. | ||
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+ | * le '''groupe de besoin''' repose sur une évaluation fine des difficultés des élèves car, pour se constituer, il exige que la compétence défaillante soit parfaitement identifiée. Contrairement au groupe hétérogène, les élèves constituant le groupe de besoin rencontrent la même difficulté. Ce groupement permet de travailler un type de problèmes. Le groupe de besoin est par nature transitoire. Quand l'élève a dépassé sa lacune, il sort du groupe. | ||
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+ | Les travaux en groupe sont a gérer suivant les objectifs. Ils favorisent les relations d'aide entre enfants, relations dont on sait qu'elles profitent autant aux plus avancés qu'à ceux qui le sont moins. L'organisation des groupements dans la classe peut prendre en compte ce que Vygotsky appelle la '''zone de proche développement'''. | ||
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Version du 2 octobre 2006 à 09:03
Sommaire
- 1 Introduction à la notion de différenciation
- 2 Les lieux et les forme de la différenciation
- 2.1 Différencier les outils
- 2.2 Différencier les modalités de groupement des élèves
- 2.3 Différencier la tâche
- 2.4 Différencier les compétences pour une même activité
- 2.5 Différencier les activités pour une même compétence
- 2.6 Différencier l'institutionnalisation et l'évaluation
- 2.7 Différenciation de l'étayage par le maître
Introduction à la notion de différenciation
Qu'est-ce que la différenciation ?
Le souci d'adapter l'enseignement aux élèves n'est pas nouveau. Mais le mot et le concept de différenciation n'est entré que dans les années 70 dans le vocabulaire pédagogique. Elle ne s'est traduite institutionnellement au primaire qu'avec la réforme des cycls en 1990. Elle est de plus en plus intégrée par l'institution et les enseignants comme un des aspects essentiels du rôle pédagogique.
Ce qu'elle n'est pas
Notion complexe et mise en pratique qui l'est tout autant. Le mot recouvre des réalités très différentes, voire opposées.
Rappel historique :
- Sous la 3ème Rép., pour traiter les différences des élèves, on a répondu par une spécialisation des types d'établissements : école des garçons / des filles, école des enfants notables (le secondaire), école des milieux populaires (primaire).
- ce système dual a progressivement été remplacé par un système en 3 degrés : école élémentaire, collège, lycée. La différenciation ne concerne que le collège et s'opère par le biais de filières. Mais cette forme n'est que de la sélection. Elle se heurte à un nouvel état du système qui cherche à homogénéiser les structures et à permettre au + grand nombre de suivre le même cursus.
Cette première forme de différenciation est à distinguer de la notion actuelle. De nos jours, on poursuit les mêmes objectifs et on vise les mêmes compétences pour tous les élèves, au moins jusqu'à un certain niveau du cursus scolaire.
Tentative de définition
Termes voisins : diversification, pédagogie différenciée, variation, pédagogie variée... Les 2 termes les plus fréquents sont différenciation et diversification.
Plutôt qu'une méthode pédagogique, la différenciation est une notion plus large, plus intégrative. Elle suggère une attitude didactique et pédagogique cherchant à prendre en compte la réalité individuelle de l'élève pour le conduire à la réalisation d'objectifs communs pour tous. Différencier, c'est organiser les interactions et les activités de sorte que chaque élève soit constamment ou du moins très souvent confronté aux situations didactiques les plus fécondes pour lui. Il s'agit essentiellement de neutraliser l'un des principaux mécanismes de l'échec scolaire.
Les lieux et les forme de la différenciation
Si la différenciation consiste à agir sur les médiations en vue des mêmes acquisitions, les variables sur lesquelles on peut jouer sont assez aisément identifiables :
- variables didactiques, situées en amont, dans la phase de conception des séances ou des séquences d'apprentissage.
- variables plutôt pédagogiques, identifiables dans la mise en oeuvre des séances ou séquences et liées à la régulation de l'activité des élèves.
Différencier les outils
Outil : objet matériel facilitant la production ou la révision d'un texte. Formes diverses. Il aide à résoudre un problème d'écriture. Fabriqué par les élèves avec l'aide de l'enseignant, il est provisoire et évolutif.
La notion d'outil est donc majoritairement employée à propos du projet d'écriture. Ici la définition restreint la notion d'outil à ceux qui sont élaborés dans la classe, mais les élèves utilisent aussi des outils sociaux comme les dictionnaires, encyclopédies... etc.
Fonctions diverses des outils:
- ils peuvent servir de référence et aider à structurer les connaissances. L'élève peut s'en servir pour se rappeler ou reconnaître quelquechose, repérer, vérifier...
- les bases de données : permettent d'avoir à disposition toutes les informations nécessaires dans un champ donné et de trouver rapidement une réponse ponctuelle : lexiques, dictionnaires, encyclopédies, tableaux de conjugaison...
- les outils méthodologiques : guident l'action et en permettent le contrôle. On retrouve dans cette catégorie les multiples fiches-guides, les listes de critères ou de contrôle pour lire et relire, pour écrire, pour réviser les textes produits et s'auto-évaluer.
Les élèves en ont une utilisation différente. Quelques-uns sont plus adaptés pour certains élèves que d'autres. L'un des objectifs est leur appropriation par les élèves et donc leur utilisation de + en + libre et autonome jusqu'à leur intériorisation complète.
Différencier les modalités de groupement des élèves
Définir le type de groupement, c'est également définir les conditions des interactions dans la classe. Les possibilités de différenciation sont nombreuses : tutorat (un élève plus "compétent" s'occupe d'un autre), travail individuel avec le maître, groupe hétérogène, groupe composé selon le principe des affinités, travail à deux, groupe de besoin, travail autonome, groupe classe... L'enseignant doit savoir pourquoi il opte pour tel ou tel regroupement.
- le travail avec le groupe classe : il reste indispensable à la cohésion du groupe et peut s'avérer particulièrement intéressant dans les phases initiales des apprentissages, pour lancer les activités ou les projets et créer une dynamique de groupe et dans les phases d'institutionnalisation au cours desquelles le maître et les élèves formalisent ce qui a été appris.
- le travail individuel est fondamental pour l'exercice de la consolidation des acquis. On peut penser qu'un savoir ou un savoir-faire est acquis que lorsque l'élève peut exercer ceux-ci seul.
- Tutorat : peut redonner confiance à l'élève confronté à une tâche difficile pour lui seul.
- le groupe de besoin repose sur une évaluation fine des difficultés des élèves car, pour se constituer, il exige que la compétence défaillante soit parfaitement identifiée. Contrairement au groupe hétérogène, les élèves constituant le groupe de besoin rencontrent la même difficulté. Ce groupement permet de travailler un type de problèmes. Le groupe de besoin est par nature transitoire. Quand l'élève a dépassé sa lacune, il sort du groupe.
Les travaux en groupe sont a gérer suivant les objectifs. Ils favorisent les relations d'aide entre enfants, relations dont on sait qu'elles profitent autant aux plus avancés qu'à ceux qui le sont moins. L'organisation des groupements dans la classe peut prendre en compte ce que Vygotsky appelle la zone de proche développement.
La zone proximale de développement : période où l'enfant est incapable de résoudre seul un problème mais s'en montre capable quand il est guidé par l'adulte ou travaille en collaboration avec un autre élève plus avancé sur ce domaine.
Le maître s'appuie ainsi sur la dialectique du développement et de l'apprentissage dégagée par Vygotsky qui repose sur l'idée que tous les apprentissages complexes se font toujours deux fois : une 1ère à un niveau interpsychique (social) et une 2ème à un niveau intrapsychique (personnel).