Lire la littérature (Freesette) : Différence entre versions

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('''La question de l'instrumentalisation et des compétences visées''')
('''La question de la lecture littéraire''')
 
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* La seconde l'identifie à '''une activité de distanciation''' : vise la construction d'un sens à travers les enjeux polysémiques du texte.
 
* La seconde l'identifie à '''une activité de distanciation''' : vise la construction d'un sens à travers les enjeux polysémiques du texte.
  
* La troisième l'assimile à une '''lecture-participation''' : l'implication psycho-affective du lecteur est essentielle. Il doit s'identifier, participer directement à l'intrigue, se sentir transmporté dans le texte, entrer dans '''l'illusion référentielle'''.
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* La troisième l'assimile à une '''lecture-participation''' : l'implication psycho-affective du lecteur est essentielle. Il doit s'identifier, participer directement à l'intrigue, se sentir transporté dans le texte, entrer dans '''l'illusion référentielle'''.
  
 
* La quatrième est celle d'un '''va-et-vient dialectique''' entre ces différentes postures. Une lecture littéraire comme jeu ou comme activité à la fois cognitive, culturelle et psycho-affective.
 
* La quatrième est celle d'un '''va-et-vient dialectique''' entre ces différentes postures. Une lecture littéraire comme jeu ou comme activité à la fois cognitive, culturelle et psycho-affective.
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* [[Media: Grille de lecture travail sur LDJ.pdf]]
 
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Schéma simplifié :
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Depuis 2002, on passe ainsi d'une approche sur les types de textes aux genres, sur les structures aux valeurs / point de vue, sur le texte à l'intertextualité. La littérature figure donc comme un élément d'une '''culture partagée''' et comme vecteur de la '''construction du sujet'''.
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Version actuelle en date du 5 février 2007 à 16:24

La question de la littérature

La littérature est constituée par un ensemble de textes, pratiques, institutions. Son existence et sa délimitation sont très fluctuantes dans l'histoire.

  • De manière intrasèque, on peut la définir par la "littérarité" des textes concernés, qui les oppose aux textes non littéraires.
  • On peut aussi la définir de manière externe, par les usages sociaux qui y sont attachés.

Quelques critères pour identifier le littéraire

  • La référence à une oeuvre ou à un auteur à la suite de l'extrait. Premier élément de définition : est littéraire tout texte reconnu comme tel par les institutions éditoriales et scolaires.
  • L'identification du texte en référence à un genre : à travers un titre ou par la présence d'un élément caractéristique. Plus profondément, le respect d'un certain nombres de règles bien précises : la présence de vers dans un texte l'assimile au poème. Mais les genres littéraires n'ont pas toujours existé sous la forme aujourd'hui la plus connue : poésie, roman, théâtre. Ces réserves admises, le genre constitue un critère important pour identifier un texte littéraire.
  • Un usage particulier de la langue : même si d'autres fonctions coexistent (le texte littéraire peut viser à informer, faire agir ou réagir), le texte littéraire peut se définir de manière interne par le travail du style qui transforme l'usage linguistique ordinaire ou fonctionnel en jeu sur le langage.

Autres aspects :

  • Les thèmes traités : guerre, enfant, amour, exotisme, voyage, monde du travail, monde marin... etc. sont des thèmes récurrents dans la littérature. Mais la seule présence de ces thèmes ne suffit pas à caractériser une écriture littéraire.
  • Les registres ou tonalités utilisés : on parle de registre lyrique (expression de soi), pathétique (mise en avant de la douleur), comique (le rire est visé), parodique (détournement d'un mode d'expression pour s'en moquer), ou de tonalités humoristique, ironique, burlesque... Mais ces caractéritiques ne sont pas spécifiques à la littérature.


La définition de la littérature n'est pas une donnée stable. Aujourd'hui, faut-il faire figurer les albums jeunesse, la BD, les récits de vie, les essais journalistiques... etc.? Par contre, il n'y a littérature que s'il y a lecture littéraire.

La question de la lecture littéraire

Quatre conceptions de la lecture littéraire

  • La première la plus répandue l'assimile à la lecture de textes littéraires : la présence d'un texte littéraire suffit à produire une lecture littéraire.
  • La seconde l'identifie à une activité de distanciation : vise la construction d'un sens à travers les enjeux polysémiques du texte.
  • La troisième l'assimile à une lecture-participation : l'implication psycho-affective du lecteur est essentielle. Il doit s'identifier, participer directement à l'intrigue, se sentir transporté dans le texte, entrer dans l'illusion référentielle.
  • La quatrième est celle d'un va-et-vient dialectique entre ces différentes postures. Une lecture littéraire comme jeu ou comme activité à la fois cognitive, culturelle et psycho-affective.

Quels modes de diffusion de ces conceptions ?

  • La première : souvent celle véhiculée par les manuels et enseignants du primaire.
  • La seconde : celle des enseignants de lettres et correspond à l'enseignement secondaire et supérieur.
  • La troisième : souvent celle des classes maternelles et correspond à la lecture "ordinaire".
  • La quatrième : conception idéale. Cf. Catherine Tauveron.

Pour appliquer les programmes de 2002, on vise cette quatrième conception. En pratique, on retrouve l'utilisation des 4 approches.

La question de l'instrumentalisation et des compétences visées

En présence d'un texte littéraire intégré dans un dispositif didactique, on doit rechercher sa fonction : support à des apprentissages linguistiques ? Au développement de compétences transversales ? Objet d'une appropriation spécifique : valeurs, langue particulière, intertextualité... ?

On doit aussi se demander si notre démarche permet l'acquisition d'une culture commune et le développement du sujet (programmes 2002).

Depuis 2002, on passe ainsi d'une approche sur les types de textes aux genres, sur les structures aux valeurs / point de vue, sur le texte à l'intertextualité. La littérature figure donc comme un élément d'une culture partagée et comme vecteur de la construction du sujet.