Compléments grammaticaux (Freesette)

De CRPE

Chapitre qui insiste sur le métalangage. On a vu précédemment le texte et la phrase, ici on travaille sur les groupes et les mots. Une certaine maîtrise dans l'étiquetage des mots et de leur fonction est attendue au concours.

Quand on cherche la nature d'un mot, on va indiquer certaines particularités du mot à l'aide d'étiquettes. Quand on doit préciser une fonction, c'est le rôle que joue le mot.


La nature des mots

Il existe plusieurs possibilités de classement des mots. Par ex. deux grandes classes :

  • les mots grammaticaux : désignent en général des séries assez réduites : liste de pronoms personnels, conjonctions de coordination, prépositions.
  • les mots lexicaux : ne peuvent pas être énumérés car nombre très élevé. De nouveaux mots apparaissent constamment.

Quand on demande la nature d'un mot, on attend une précision plus grande que ces deux classes. On s'appuie sur un classement ancien (grammairiens grecs) qui a peu bougé. Ce classement a donc été conçu à l'origine pour une autre langue et ne pouvait prévoir les spécificités du français contemporain. D'où quelques difficultés pour classer les mots parfois.

8 rubriques "nature" existent :

  • Dans les mots grammaticaux : déterminants / pronoms / prépositions / conjonctions / certains adverbes
  • Dans les mots lexicaux : noms / adjectifs / verbes / certains adverbes

On a négligé les interjections qui sont souvent utilisées dans des contextes exclamatifs, mais ont une importance assez réduite dans l'analyse grammaticale.

Les mots grammaticaux

5 sortes sont donc définis : déterminants / pronoms / prépositions / conjonctions / certains adverbes. Suivant leur emploi, certains mots posent problème.

Les mots grammaticaux ont une fréquence très élevée :

  • dans la langue prise dans son ensemble : de, la, l', et, les, des, à, le, d', en.
  • dans toute production orale et dans une certaine mesure pour l'écrit.

Quand "être" est utilisé comme auxiliaire, il fait partie des mots grammaticaux.

Les déterminants

Mots qui accompagnent le nom (qui le précède). Mais devant un nom, on peut rencontrer diverses sortes de mots qui ne sont pas forcément des déterminants. Le déterminant est souvent en début de groupe :

"Le plus petit instrument de musique" : "le" déterminant / "plus" adverbe" / "petit" adjectif qualificatif

Différentes séries de déterminants existent :

  • les articles définis (le, la, les,l') : soit ils sont utilisés devant un nom connu, soit ils ont une valeur très générale : "Le chat est tombé du toit." / "Le chat est un félin."
  • les articles indéfinis (un, une, des) : Valeur double ici aussi. Soit ils sont utilisés devant un nom considéré comme non connu (indéfini), soit ils présentent une valeur générale : "Un homme est entré dans la pièce." / "Un chat a quatre pattes."
  • les déterminants démonstratifs appelés aussi adjectifs démonstratifs : Ils ont une forme commune (ce, cet, cette, ces). Ils peuvent servir à désigner un nom. Cette valeur de désignation est à comprendre au sens propre (geste pour montrer le référent indiqué) et au sens figuré (on a déjà parlé du référent dans le texte et on le reprend).
  • Les déterminants possessifs appelés aussi adjectifs possessifs : formes apparentées (mon, ma, mes pour la 1ère personne, ton, ta, tes pour la 2ème, son, sa, ses pour la 3ème...). Ils servent à marquer l'appartenance.

Ces quatres séries possèdent une propriété commune : ils varient en genre (masculin/féminin) et en nombre (singulier/pluriel) selon le sens du nom en contexte.

Il existe une autre série de déterminants qui n'ont plus cette propriété : leur variation est moindre (soit ils n'ont plus de pluriel, ou de féminin... etc.). Ce sont les déterminants indéfinis (ou adjectifs indéfinis). La terminologie tend à s'embrouiller ici... Dans cette série un peu fourre-tout, on distingue pourtant :

  • les quantifiants : apportent une information sur la quantité et incluent les adjectifs numéraux trois, quatres...) : "Aucun détail ne m'a échappé !" ; "Certaines précisions me sont bien utiles."
  • les qualifiants : portent sur une qualité : "Tel père, tel fils."

Les quantifiants finissent par ne plus beaucoup ressembler aux autres déterminants car ils doivent le plus souvent apparaître précédés eux-mêmes d'un article défini ou indéfini comme pour "même" ou "autre" : "Il porte le même pull que moi." ; "Je n'aurais pas supporté une autre série."


Les articles indéfinis et déterminants indéfinis vont généralement servir à désigner les référents considérés comme non connus. Les articles définis, déterminants démonstratifs et possessifs sont les principaux déterminants employés pour désigner des référents connus.

Les pronoms

Le mot "pronoms" signifie "à la place du nom". Le pronom peut occuper la place du groupe nominal. Dans certains cas, il joue le rôle de substitut, dans d'autres cas, il remplit une place qu'aucun groupe nominal ne pourrait directement occuper : ex du dernier cas : "Que comptes-tu faire ?" "Que" occupe une fonction de complément du verbe "faire" mais un groupe du nom ne pourrait pas être utilisé à cet emplacement.

Un certain nombre de pronoms ont des formes proches des déterminants : Media: liste des pronoms.jpg

Précisions sur ces tableaux :

  • Les formes peuvent donc être très proches, voire identiques. Mais l'emploi de ces éléments est bien distinct. Le déterminant accompagne le nom alors que le pronom fonctionne de manière autonome.
  • Le terme pronom indéfini apparaît deux fois dans le tableau. Il s'agit d'une présentation éclatée de la série des définis. Le pronom indéfini "un" est en relation ici avec la quantité (une unité) et se rattache à la série "un, deux, tois...".


Il reste encore 3 séries de pronoms à étudier : les pronoms personnels, les pronoms relatifs et les pronoms interrogatifs : Media : Liste des pronoms-2.jpg

Précisions :

  • Dans la liste des formes, il faudrait ajouter les formes dites composées (à l'aide d'une préposition) comme : chez qui, sur lequel, vers quoi....
  • Il existe de nombreux autres mots interrogatifs (quand, où, comment, pourquoi...) qui sont considérés comme des adverbes interrogratifs et non des pronoms interrogatifs. Cela tient aux groupes qui peuvent se substituer à ces mots interrogatifs.
  • Les pronoms relatifs servent à construire une expansion du nom particulière que l'on appelle une proposition relative. Le pronom sert bien à reprendre le nom sans avoir à le répéter. Il joue un rôle de reprise anaphorique d'un élément qui vient d'être utilisé dans le contexte précédent : "Voici les livres qui viennent de paraître.". Le pronom interrogatif "qui" a aussi un autre rôle : il remplit la place que devrait occuper un groupe nominal qui n'est pas produit ("Qui est venu ?").
  • Il existe un déterminant relatif et un déterminant interrogatif qui sont apparentés aux pronoms. Pour le relatif (rare), c'est "lequel" (+ variantes) et pour l'interrogatif, c'est "quel" (+ variantes).
  • Dans certains proverbes, on trouve un relatif sans tête (sans antécédent) : "Qui dort dîne.".
  • Les pronoms relatifs jouent un rôle de subordonnant. Ils servent à construire une proposition subordonnée. C'est parfois le cas des pronoms interrogatifs. Aucun des autres pronoms ne remplit ce rôle.

Les conjonctions

Deux séries se distinguent : les conjonctions de coordination et les conjonctions de subordination. Les premières relient les éléments sans établir de hiérarchie syntaxiques entre eux ; la seconde subordonne une séquence par rapport à l'autre = dépendance syntaxique.

  • Les conjonctions de coordination : relient, coordonnent deux entités : mais, ou, et, donc, or, ni, car.Ce sont les 7 de base auxquelles on peut ajouter puis, ensuite, néanmoins.... Soit on parle de coordonnants (pour insister sur le rôle joué par ces éléments), soit on parle de conjonctions (sans plus de précision), soit on indique qu'il s'agit de conjonctions de coordination au sens large. Ex : "étrange et intéressant", "touchent et manifestent", "dans l'erreur ou dans l'oubli"...
  • Les conjonctions de subordination : servent à relier des entités, mais qui ne sont pas équivalentes. Elles permettent d'introduire une proposition subordonnée et sont suivies d'un verbe conjugué. Elles sont reconnaissables car la plupart ont une ressemblance de forme : elles comportent la séquence "qu(e)". Cette séquence peut être soit isolée comme dans les locutions conjonctives (avant que, parce que, dès que, bien que...), soit quand la conjonction est simple (ne comportant aucun mot) apparaître en début que, quand ou en fin lorsque. Il reste deux éléments "si" et "comme" qui n'ont plus la même parenté morphologique.

Les prépositions

Mot invariable qui sert de lien entre deux groupes :

  • Elle se distingue de la conjonction de coordination car les deux groupes ne sont pas considérés comme équivalents :

- "Je mange une pomme et une poire" = conjonction de coordination car et relie pomme et poire.
- "Je mange à midi" = préposition car à relie (à) midi au verbe manger.

  • A la différence de la conjonction de subordination, la préposition ne peut pas introduire une proposition (=unité grammaticale construite autour d'un verbe) sauf avec un verbe à l'infinitif :

- "Je mangerai avant que tu rentres" = conjonction de subordination car avant que introduit la proposition avant que tu rentres.
- "Je mangerai avant midi" = préposition car avant relie midi au verbe manger.

  • De nombreuses prépositions possèdent un sens précis qu'elles transmettent à l'ensemble du groupe qu'elles construisent. "Chez" a un sens locatif et sert à introduire un complément circonstanciel de lieu.
  • Les prépositions les plus fréquentes à et de ont un sens très difficile à préciser. Leur rôle est d'indiquer un lien de dépendance entre deux constituants.

Les adverbes

Série bien disparate. Un adverbe, c'est un mot :

  • dont le nom est trompeur : il peut servir à modifier un verbe mais son rôle ne se réduit pas à cela ;
  • il est invariable. A la différence des conjonctions, il ne sert pas à relier 2 groupes.

Une série d'adverbes sont faciles à identifier : ils se terminent par -ment et sont souvent formés à partir du féminin d'un adjectif (malheureusement, vertement, silencieusement...). Certains adverbes fréquents ne sont toutefois pas formés à partir du féminin d'un adjectif (gentiment, joliment, vraiment...). On peut considérer que ces adverbes se rattachent aux mots lexicaux (comme les adjectifs dont ils sont issus). On traite aussi les éléments de la négation (ne pas, ne plus, ne jamais...) qui encadrent généralement un verbe comme des adverbes.

Indications partielles pour cerner la classe des adverbes :

  • adverbes de manière : ainsi, mieux, vite...
  • adverbes de lieu : où, ici, ailleurs, loin...
  • adverbes de temps : hier, demain, aujourd'hui, depuis...
  • adverbes de négation / affirmation : jamais, plus, certainement, oui, si...

(...)

Les adverbes sont des mots grammaticaux, en dehors de ceux se terminant en -ment. Ils sont difficiles à identifier par leur forme. C'est plutôt leur rôle qui peut permettre de les repérer. Ainsi, les éléments qui modifient un adjectif, un verbe ou un autre adverbe sont des adverbes.
Ex : - Cette robe est trop chère : "trop" modifie l'adj. "chère"
- Il marche vite : "vite" modifie le verbe "marche"
- Il joue très mal au tennis : "très" modifie "mal"

On trouve aussi des adverbes qui ont une portée plus générale sur l'ensemble de la phrase : "Au fond, tout cela n'est pas très grave".

Le changement de catégorie est un paramètre qui doit être connu quand on travaille sur l'adverbe. Cela explique pourquoi des mots que l'on croit connaître vont devoir être analysés différemment. 2 grands cas à repérer :

  • Position après le verbe : les mots qui vont pouvoir occuper cet emplacement seront analysés comme des adverbes. On peut les confondre avec des adjectifs, mais ce n'est pas le cas quand ils ne sont pas associés à un nom et sont alors variables. Ils sont considérés comme adverbe quand ils portent sur un verbe et sont alors invariables.
  • Une modification de la forme du mot change son rôle de lien : sous / dessous, sur / dessus/ au-dessus.... Quand ces termes fonctionnent comme des éléments de fin de phrase, ce sont des adverbes.
   - J'ai posé la balle sur le meuble = préposition 
- J'ai posé la balle dessus = adverbe
- J'ai posé la balle au-dessus du meuble = préposition

Récapitulatif : Media: Tableau récapitulatif des 3 séries.jpg

Les mots lexicaux

Les noms

Les noms sont des mots qui désignent des personnes, des animaux ou des choses. Définition restrictive que l'on complète par une définition dite distributionnelle. Elle précise quel contexte permet d'identifier un nom. On se sert alors de la définition du déterminant en l'inversant : un nom peut être précédé d'un déterminant. Certains mots peuvent être classés comme nom ou comme verbe. Ex. : "ferme". Il est rare qu'en situation l'ambiguïté subsiste. A l'intérieur des mots, on peut faire des sous-classes en s'appuyant sur le sens ou sur des propriétés liées à la forme.

On peut distinguer au niveau du sens :

  • des noms comptables et des noms non comptables. Les premiers sont compatibles avec des déterminants quantitatifs (un, deux...). Les seconds s'utilisent avec le déterminant partitif (du sel, de l'eau...).
  • des noms concrets et des noms abstraits. Les noms concrets renvoient à des référents du monde réel. Ils peuvent désigner des sentiments, des idées... Ils ne se rencontrent pas généralement avec les mêmes verbes.
  • des noms humains et non humains. Cette différence a des répercussions sur l'emploi de certains pronoms. Ainsi on utilise le pronom interrogatif qui en relation avec un nom humain et que pour les autres.

Il est aussi intéressant de distinguer les mots simples des mots construits (avec préfixe ou suffixe) et d'identifier la classe des nominalisations = noms dérivés d'un verbe comme fréquentation, repassage... Ces derniers sont très employés dans certains textes et favorisent une syntaxe nominale particulière (souvent développés avec un complément de nom).

Les adjectifs

Media: Rappel terminologie-Adjectifs.jpg

Dans le cas des mots grammaticaux, on peut de toutes façons employer le terme de "déterminants" ou lieu "d'adjectifs".

Dans le cas des mots lexicaux, on distingue les adjectifs qualitatifs et classifiants :

  • Ce sont des séries qui ont en commun d'apporter des indications sur un nom et de s'accorder en genre et en nombre avec les noms auxquels ils se rattachent.
  • Leurs différences portent sur leur valeur sémantique et leurs propriétés syntaxiques. Les uns portent sur des qualités attribuées aux noms (petit, jeune, sage...), les autres apportent des propriétés plus objectives qui servent à classer les référents (municipal, animal, professionnel...) : Un enfant majeur / Le règne animal.
  • Cette différence de sens s'accompagne de propriétés syntaxiques différentes : les qualificatifs peuvent être modifiés par des adverbes très, assez... Les classifiants peuvent être utilisés en position attribut (par ex. derrière le verbe être).

Compléments :

  • Nom ou adjectif : très souvent les adjectifs qui sont devenus des noms possèdent une valeur privilégiée. Ex : quand il devient un nom, petit désigne un enfant. Il peut apparaître non accompagné d'un nom.
  • Adjectif ou adverbe : Cf. la partie sur adverbe.
  • Adjectif ou verbe : 2 grandes différences entre l'emploi comme adjectif et celui comme participe présent : l'adjectif s'accorde et ne se construit pas de complément. DAns quelques cas l'orthographe change : adjectifs vacant-fatigant-excellent / PP vaquant-fatiguant-excellant.

Les verbes

Considérer que le verbe est le mot qui exprime l'action dans la phrase n'est vrai que des verbes d'action. Ils ne concernent pas tous les verbes. Comme pour le "nom", il y a une définition alternative qui consiste à s'appuyer sur les propriétés formelles du verbe : c'est un mot qui se conjugue (varie en temps et en personnes).

Sous-classes, on peut retenir :

  • les auxiliaires : être et avoir quand ils sont employés pour créer une forme composée.
  • les verbes modaux : (pouvoir, devoir...) qui sont suivis d'un infinitif et qui expriment la possibilité ou la nécessité.
  • les verbes d'état : leur complément porte un nom particulier : on dit qu'il s'agit d'attribut. On les appelle parfois les verbes attributifs. Le plus fréquent est être, mais on trouve aussi paraître, sembler, devenir....
  • les verbes impersonnels : possèdent un sujet bloqué sous la forme "il". Le pronom ne peut plus varier en genre ou en nombre. Ex: Il pleut.
  • les verbes pronominaux : c'est la forme du complément qui permet de les reconnaître. Le pronom complément est de la même personne que le pronom sujet : Je m'appelle Pierre (verbe "s'appeler"). Certains verbes comme s'évanouir, s'enfuir n'ont qu'un emploi pronominal.

Les fonctions

  • La nature peut porter sur des mots isolés, la fonction concerne un groupe de mots.
  • Une fonction met en relation deux entités, deux groupes.

Media: Regroupement des principales fonctions.jpg


Le sujet du verbe

La fonction sujet est liée à un verbe conjugué. Pour rechercher le sujet : critère plus formel = l'encadrement du sujet par c'est.... L'une des caractéristiques essentielles du sujet est qu'il entraîne un accord (en nombre et/ou en personne) du verbe. Le sujet est une fonction qui joue un rôle important dans l'enchaînement thématique et qui permet de préciser la notion de continuité/discontinuité thématique.

Les diverses sortes de compléments

Deux couples de termes sont utilisés pour distinguer les compléments :

  • Essentiel / accessoire : certains compléments sont indispensables pour que le verbe soit considéré comme bien construit. Travailler avec ce critère est délicat car on confond souvent les niveaux de langue et du discours. En contexte, de nombreux compléments peuvent être omis sans que l'énoncé soit incompréhensible ou inacceptable. Le couple essentiel/accessoire ne recouvre donc pas exactement celui de complément d'objet / complément circonstanciel sous peine de commettre de graves erreurs.
  • Direct / indirect : critère formel qui indique le mode de rattachement du complément au verbe. On parle de complément direct quand le groupe complément ne commence pas par une préposition et de complément indirect quand le groupe est prépositionnel. Cette propriété est définie à partir des groupes nominaux et la même désignation est étendue ensuite à d'autres groupes : ex. pour les pronoms personnels. le et les sont directs et lui, leur indirects car ils peuvent être mis en relation avec des GN ou GP.

Les compléments d'objet

Ils participent étroitement au sens du verbe. Selon la façon dont le complément est rattaché au verbe, on distingue :

  • le COD : il peut être représenté par les pronoms de la série le, la, les. Quand le complément d'objet commence par un pronom indéfini, la pronominalisation par le est peu naturelle. Il faut soit raisonner au niveau de la langue, soit changer le déterminant pour observer les conséquences sur le pronom utilisé : "Il mange des gâteaux" = "Il les mange" = COD / mais "Il a besoin de vacances" ne peut pas se transformer en "Il les a besoin" mais en "Il en a besoin" qui est ≠ COD. En effet, la préposition de est autonome ici. Le complément n'est donc pas direct. Les verbes qui construisent un COD sont dits transitifs ou transitifs directs.
  • le COI : certaine fluctuation dans les grammaires. Ils reçoivent des noms différents : quand un verbe possède deux compléments d'objet, l'un direct et l'autre indirect, ce dernier est parfois désigné comme complément d'objet second ou COS. Cela relève du raffinement terminologique... Pour qu'un complément soit indirect, il faut qu'ils soit vu comme typique du verbe et indirect. C'est le cas de tous les compléments qui peuvent être pronominalisés à l'aide de lui, leur. D'autres peuvent être considérés comme COI : "Les parents attendent beaucoup de leurs enfants = "de leurs enfants" est un COI.

Les compléments circonstanciels

Ces compléments sont identifiés à partir de leur valeur sémantique ("les circonstances"). Le type de circonstance permet d'identifier s'il s'agit d'un complément circonstanciel de temps, de lieu, de conséquences... Ces compléments sont très nombreux et "accessoire" (= pas nécessaire pour définir le verbe). Certains ex. amènent à discussion et l'analyse ne peut se faire : "Il habite à Paris." On a à l'évidence une indication de lieu, mais le verbe habiter sans son complément ne signifie rien. Donc COI ou CCT ? Dans ce type d'ex., il faut raisonner à partir du complément en donnant ses propriétés et en essayant une analyse sans forcément apporter de réponse.


Les attributs

L'attribut porte sur un nom, mais passe par la médiation d'un verbe. Deux sortes d'attributs existent : les attributs du sujet ("Ce chanteur est excellent") et les attributs du COD.

Dans le 1er cas, la relation avec le sujet se manifeste par l'accord de l'attribut. Cette fonction est très souvent remplie par les adjectifs, mais des groupes nominaux sont possibles : "Son fils est médecin / Son fils est un médecin célèbre".

Dans le 2d cas, l'attribut du COD demande souvent une petite manipulation de la phrase pour être identifié avec certitude. Il se présente généralement collé à un nom ce qui peut laisser croire qu'ils appartiennent à un seul et même groupe : "Il a appelé son fils Théo".

  • Sens 1 : il l'a appelé. Son fils Théo forme donc un seul groupe qui est COD. Appeler à le sens de produire un son avec la voix.
  • Sens 2 : Il l'a appelé Théo. Ici Théo est attribut du CO son fils (ou ici l'). Appeler a le sens de baptiser.

L'épithète

Cette notion est très largement associée aux adjectifs qui sont situés dans un groupe nominal : "Il vient de s'installer dans une maison neuve." Neuve est un adjectif qualificatif épithète du nom maison.

Le complément de nom

Un nom peut être complété à l'aide d'une séquence qui commence par de : "Le fils de la voisine" / "Le calendrier de l'année scolaire". Cette expansion en "de" est très générale et se rencontre avec des "têtes" variées (= élément qui va être enrichi). On peut donc identifier des compléments :

  • de verbe : il ne se rappelle pas de moi
  • de l'adjectif : il est fier de son bilan
  • du pronom : celui de Daniel est bien meilleur

D'autres prépositions peuvent prolonger un nom :

  • une place au soleil
  • une loi en faveur de l'école

Dans l'analyse, on prend l'intégralité du GN : Le fils de la voisine est stupide. Le fils de la voisine est groupe nominal. Il est sujet du verbe être.