Exemples de questions susceptibles d'être posées lors de l'entretien LJ 2ème partie (Matiapuce)

De CRPE

1 La question de la visée : cherche-t-on à éduquer ou à plaire à l'enfant?

2 La question de la réception : quelle représentation de leur lectorat guide les auteurs? quel est leur public réel?

3 La question de la littérarité : peut-on parler de littérature à propos de publications destinées à la jeunesse?


4 et 5. La question des critères : qu'est ce qu'un livre pour enfants?quels critères font de cet objet un objet particulier?

6 Quelle est la place de la littérature jeunesse à l’école ?

7 Comment travailleriez-vous l’implicite à partir de votre extrait ? (s’il y en a bien sûr)

8 Votre œuvre est (ou n’est pas) dans la liste officielle ? Justifiez votre choix ?

9 Que pensez-vous de la liste MEN ?

10 Considérez-vous votre oeuvre comme un livre « résistant » ?

11 Quelles compétences avez-vous développées pour lire votre extrait ?

12 Quelles compétences développent la littérature jeunesse à l’école ?

13 Peut-on apprendre à lire sur un album? (si vous avez pris un album !)

14 Vous pourriez travailler une autre discipline, à part la maitrise de la langue à partir de votre oeuvre?

15 Faut-il tout lire en réseau?

16 Pourquoi avoir choisi cet axe de travail? (auteur, illustration...)

17 Aimez-vous ce livre dont vous avez parlé?

18 Comment donneriez vous le goût de lire à partir de votre livre?

19 Liriez-vous à voix haute en classe comme vous venez de lire ?

20 Selon quels critères jugez-vous la qualité de votre œuvre?

21 Quel aspect de l'ORLF travailleriez-vous à partir de votre oeuvre ou passage? Et d'ailleurs, faut-il travailler l'ORLF ainsi? toujours?

22 Comment caractériser les productions de tel éditeur ? Actes Sud Glénat Editions du Rouergue Kaléidoscope Ecole des Loisirs Casterman Albin Michel Hachette Jeunesse Gallimard jeunesse Livre de Poche Jeunesse Magnard jeunesse Castor poche - Flammarion edition seuil

Quels sont ses auteurs phares ? 

Album Boujon Browne la série Marcel Anthony Browne écrit et illustre ses albums pour des enfants de 3 à 10 ans environ. Ses textes utilisent des phrases courtes, claires, compréhensibles par les jeunes enfants. Les dessins La force des livres d’A. Browne sont les dessins. Ils sont très travaillés, précis, réalistes, proches de la réalité ; le fait qu’il ait travaillé comme dessinateur médical explique cela. Les plus réussis sont ceux représentants des animaux ou des visages en gros plan. Ses dessins sont remplis de petits détails que l’on ne remarque pas à la première lecture. Il change, transforme, détourne tout ce qu’il peut : un interrupteur qui sourit, un bouton à tête de cochon, des gorilles cachés entre les livres… Les dessins que l’on retrouve le plus dans son œuvre sont les bananes et les gorilles, En général, ses dessins présentent beaucoup de trouvailles graphiques, de clins d’œil humoristiques, et de la tendresse, tout ce qu’il veut exprimer passe par le dessin.

Le décor

Il est plutôt banal, très ancré dans la réalité, le quotidien. Ce sont des décors urbains, contemporains tels que les HLM et une rue glauque dans Une histoire à quatre voix, un enclos pour rhinocéros assez triste dans Zoo. Ils présentent la vie de tous les jours des enfants : la bibliothèque, le stade d’athlétisme, à la maison sans parents, le parc, le trajet en voiture… Les décors de ses albums sont plutôt mornes, les intérieurs surtout sont tristes, plus que les extérieurs qui font plus appel à l’imaginaire comme une forêt « enchantée », des arbres en forme de gorilles… Les personnages

La majorité de ses héros sont des enfants. Sa « star » est Marcel (Willy en anglais), un chimpanzé maigrichon et timide que l’on retrouve souvent. Les personnages favoris d’A. Browne sont les gorilles, ils sont souvent personnifiés, dans Une histoire à quatre voix, ils sont habillés comme les humains, possèdent les mêmes sentiments, parlent… Dans Tout change, le héros est un petit garçon qui ressemble à un humain, mais le monde imaginaire n’est pas loin… L’imaginaire

Il est présent dans tous ses livres. Browne transforme la réalité : le monde est à l’envers dans Marcel et Hugo, les humains sont dans les cages du zoo à la place des singes, le papa se transforme petit à petit en cochon dans A calicochon. Les singes remplacent souvent les humains ou alors les humains deviennent des animaux (A calicochon). Les objets également semblent posséder une âme : la bouilloire se transforme en chat dans Tout change. L’imaginaire passe par le rêve : Anna et le gorille, Marcel le rêveur, Marcel le magicien qui se croit un grand champion de football. Les références

Nombre de ses dessins font référence aux œuvres d’art : la chambre de Van Gogh dans Tout change, Magritte dans Alice…, La Joconde dans Une histoire à quatre voix. Son dernier album présente les tableaux de quelques grands peintres, investis par les gorilles.

Browne fait aussi référence aux contes : dans Un conte de Petit Ours, au fond entre les arbres, on aperçoit ici et là, la maison en bonbons de Hansel et Gretel, le Chaperon rouge, les trois petits cochons, le soulier de verre de Cendrillon, le Chat botté, la pomme empoisonnée de Blanche-Neige. La symbolique

Les histoires font références aux situations que vivent les enfants : L’héroïne d’Anna et le gorille rêve que son papa s’occupe plus d’elle comme le gorille qui vient lui rendre visite. On trouve un père autoritaire pas vraiment délicat dans Zoo, un père au chômage face à une mère trop envahissante dans Une histoire à quatre voix, un garçon timide et complexé dans Marcel et Hugo, la relation frère-sœur dans Le tunnel…

Ce sont donc réellement des situations que des enfants peuvent vivre, c’est peut-être pour cette raison que les albums d’Anthony Browne remportent un tel succès auprès des jeunes.

Claverie little Lou auteur illustrateur et l’univers du blues/jazz Corentin Pennart

Pommaux

PONTI L’univers de Claude Ponti est très riche. C’est un univers complet et autonome, fantastique et merveilleux. Tout est réinventé : les personnages sont en général irréels mais les enfants peuvent s’identifier à eux facilement. Leurs noms font allusion à une de leurs particularités comme chez les Indiens. Par exemple dans Le Doudou méchant le personnage qui dort toute la journée s’appelle Monsieur Dorlejour, le personnage principal qui fait des bêtises avec son Doudou s’appelle Oups, le monstre dans L’Arbre sans fin est représenté par un dragon avec une tête en forme d’ortie et il se nomme Ortic… En plus de ces jeux de mots, il y a beaucoup d’expressions imagées tout à fait délicieuses telles que : " son oreiller raconte une histoire à Oum-Popote ", ou " il récite ses leçons à son cartable " dans Le chien invisible. Chez Claude Ponti, tout est vie : les montagnes vivent, les balayettes (rebaptisées les Blayettes) vivent, les rouleaux de sparadrap, les doudous, les réveils, les puits, les maisons sont personnifiés…et bien d’autres choses encore. C’est un univers où le réel est au service du merveilleux et où l’enfant peut trouver des clés pour développer son imagination.

La littérature de jeunesse permet potentiellement de mettre en écho ce qui est déjà en soi, et certains albums résonnent plus intimement et plus fortement que d'autres chez les jeunes lecteurs. Claude Ponti est à mes yeux un auteur incontournable dans l'ensemble de la production enfantine, dont la foisonnante créativité et la richesse graphique suscitent l'engouement quasi systématique des enfants. L'univers pontien, avec ses multiples références culturelles et artistiques, ses thèmes et son langage propre aux territoires de l'enfance, son originalité dans les formes, les couleurs, la typographie ou le découpage scénique, manifeste des propositions narratives qui impliquent fortement l'émotionnel de l'enfant et coïncident avec son horizon d'attente. Il y trouve aussi souvent le pouvoir de maîtrise d'une parole ou d'un savoir nouveau qui permet de peser un peu plus sur son destin. Ramos Rascal SolotareffUngerer Pour qui est réticent à la lecture, les albums de Tomi Ungerer, par la puissance et la simplicité du texte et des illustrations saupoudrées de beaucoup d’humour, peuvent être jeux (La grosse bête de Monsieur Racine), " jonglerie inépuisable " (Flix), " grenier à fantasmes " (Le géant de Zéralda), " jardin secret " (Jean de la Lune), réflexions sur la tolérance (Otto, Flix) – selon les catégories de Rolande Causse. Le point commun de toutes ces œuvres est l’ouverture sur la vie et les valeurs positives qui font avancer.

Van Allsburg Jumanji, l’épave du zephir Chris Van Allsburg est plus qu'un auteur de talent, il est un illustrateur remarquable. La mise en page, le graphisme, les cadrages, le noir et blanc donne une dimension cinématographique à ses livres. Celui-ci a d'ailleurs été l'objet d'une adaptation cinématographique célèbre. Mais gardons la magie de l'album et tournons les pages.

romans Dahl Desplechin Friot Grenier Martinigol Morgenstern Mourlevat Murail Nozière Pennac Rodari BD

franquin spirou

Théâtre

Poésie

Contes A compléter pour votre propre culture

ouvrages les mieux vendus… etc.…

titeuf Le monde de Narnia Harry Potter et le prince de sang-mêlé Charlie et la chocolaterie les désastreuse orphelins de baudelaire les histoires inédites du petit nicolas ….

23 A votre connaissance, quels sont les débats actuels à propos de la LEJ ?

24 Comment reconnaître la "bonne LDJ" de la "mauvaise"? qu'est-ce qui permet de dire que c'est une "bonne" littérature?

25 La grande quantité de références en LDJ ne vous paraît-elle pas contraire à une bonne utilisation de la littérature de jeunesse? aspect "commercial" de la LDJ aujourd'hui

26 quelle différence entre les oeuvres lus à l'école et celles lus à l'extérieur, pour soi?

27 Tentatives de classification de la LJ : thèmes/formes/genres. Quelles sont les limites et l'utilité d'une telle classification ? (par ex. quelle est la différence entre un album et un roman illustré ?)

28 Ouvrages de LJ : oeuvres d'art ou objets de consommation ? A ce sujet, peut-on parler d'"oeuvres" pour les ouvrages de la liste officielle (j'ai de sérieux doutes pour certains titres...). A quels critères objectifs reconnaît-on une "oeuvre" en matière de LJ, d'ailleurs ??? Revenez en deuxième semaine si vous avez la réponse...

29 Existe-t-il un "penser correct" ou une censure en matière de LJ ? (voir les remous provoqués par l'édition d'un titre sur l'homosexualité parentale par l'Ecole des Loisirs récemment...)

30 Frontière entre littérature dite "de jeunesse", littérature pour ados et littérature pour adultes

31 Les stéréotypes : bons ou mauvais (voir, à ce sujet, l'excellent article paru dans "Le Français Aujourd'hui" N° 149)

32 Est-il pertinent d'écrire un conte dans le cadre de la classe ? Si oui, pourquoi ? comment ?

33 Quand on cherche un ouvrage pour sa classe, doit-on penser "plaisir" ou "applications pédagogiques" ? Ou bien les deux ? Ou bien l'un, puis l'autre ? Ou bien l'un mais sans l'autre ? (Vaste question : et vous, quand vous lisez un poème pour le plaisir, vous comptez le nombre de pieds ? Vous analysez les types de rimes croisées, décroisées, etc. ?).

34 comment concevoir la lecture d'une oeuvre intégrale en relation avec les programmes de cycle 3?

35 Les programmes évoquent l'intérêt des valeurs véhiculées par la littérature; qu'elle valeurs véhiculent votre oeuvre?

36 En quoi votre oeuvre vous paraît elle mériter le statut de littérature?

37 Comment amener les élèves à lire à haute voix?


38 Lit-on une image quand on lit un texte?


39 L'utilisation de l'album est elle réservée à la littérature?

40 Qu’est-ce que la culture littéraire ?

41 Qu’est-ce qu’un réseau ?

42 Quels objectifs ?

43 Quelles pratiques ?

44 Comment organiser la programmation ?

45 Comment évaluer ?