Outils grammaticaux en vue de la production de texte : les connecteurs (Freesette)

La notion est apparue récemment dans le cadre de la grammaire de texte. Ce terme sert à regrouper un ensemble d'unités qui appartiennent à des classes grammaticales différentes et dont le fonctionnement dans le texte est assez voisin : conjonctions, locutions conjonctives, de nombreux adverbes, syntagmes prépositionnels.

Ils concourent à la cohésion du texte. Indiquent en effet les liens syntaxiques et sémantiques entre les différentes propositions du texte. On réserve parfois le terme de connexité à l'examen des connecteurs.

Bernard Schneuwly et alii (1989) indiquent différentes possibilités de classement de ce qu'ils appellent des organisateurs textuels :

• Le fonctionnement syntaxique. On oppose les outils de subordination (quand, parce que) et ceux de coordination (et, ensuite).

• La valeur sémantique des liens indiqués par les connecteurs. Il y a des organisateurs temporels (à ce moment-là), spatiaux (devant, au-dessous), énumératifs (en plus, ainsi que), argumentatifs (pourtant, d'ailleurs), explicatifs (c'est-à-dire, par ex.)... etc.

• Le rôle qu'ils jouent dans l'organisation de l'information : unités de balisage (découpage du texte en différentes séquences) comme d'une part, d'autre part, alors... Il existe aussi des unités d'empaquetage (crèent des paquets de propositions).

Dans "La maîtrise de la langue à l'école", il est indiqué que l'étude des mots de liaison ne doit pas se réduire à leur étiquetage grammatical. Il est important que les élèves sachent les utiliser et en connaissent le plus possible.