Problématique du français transversal (Freesette)

De CRPE

Les difficultés

Ces tentatives créent souvent des malentendus. 2 dérives possibles :

  • tentative hégémonique du français à couvrir toutes les disciplines. Les autres disciplines deviendront-elles de simples prétextes pour des situations de langage ?
  • un risque d'instrumentalisation du francais par les autres disciplines. Celles-ci en appellent à l'enseignement du français pour résoudre tous les problèmes de langages ou de langue que rencontrent les élèves.


Où est le problème ?

L'activité de l'élève reste concentrer sur la mobilisation de connaissances quand c'est aussi la maîtrise de différents types de discours qui est en question. Sait-il décrire, expliquer, argumenter ? Recherche en cours sur les transferts de compétences d'une discipline à une autre.

Approche par les difficultés des élèves est privilégiée. Elle nous fait basculer d'une logique d'enseignement à une logique d'apprentissage. Elle se situe moins du côté des disciplines, moins du côté des enseignants que du côté des élèves et de leurs besoins d'apprentissage.

Dire/Lire/Ecrire pour apprendre : clarification des rôles de l'oral et de l'écrit dans les apprentissages

  • Oraux et écrits jouent le rôle de vecteurs d'apprentissage, sont outils de la construction des savoirs dans toutes les disciplines. Mais c'est en français qu'ils sont généralement travaillés comme objets d'apprentissage.
  • Il existe cependant une spécificité des types de discours même si ces derniers sont communs (argumenter, expliquer, décrire) à plusieurs disciplines. En géographie, décrire une carte peut tendre vers l'explication des phénomènes observés ; décrire un résultat scientifique doit être méthodologiquement le plus neutre possible pour échapper aux explications déjà construites ; en arts plastiques, décrire une image suppose qu'on l'interprète.
  • La parole comme l'écriture ne sont pas seulement des activités qui visent à aboutir à un produit terminal, pour communiquer, restituer, se faire évaluer, mais ce sont aussi des activités intermédiaires qui jalonnent et accompagnent le processus d'apprentissage. Il s'agit de tous les échanges ou écrits qui aident à la construction du savoir. Construction-formulation de la pensée, qui tatônne, réfléchit.. d'où les termes d'oraux ou d'écrits réflexifs.

Conclusion

Les usages transversaux du langage ne constituent pas une nouveauté. La question du rôle du langage dans la construction des savoirs est revenue en se complexifiant progressivement.

Ce qui est nouveau, c'est le concensus autour de l'affirmation que les difficultés d'apprentissage sont liées à des problèmes de pratiques langagières. Cela demande à être aprofondi en termes de démarche didactique.

Ce qui est nouveau aussi, c'est l'intérêt pour des discours et des textes intermédiaires.