Quelques outils pour analyser les interactions scolaires (Freesette)

De CRPE

Réseaux et enchaînements

Les éléments constitutifs des interactions

  • les participants : leur nombre modifie la situation de communication. On n'interagit pas et on ne s'implique pas de la même façon dans le groupe classe ou en petit groupe. Et celui-ci fonctionnera différemment à 3,4 ou 6.
  • le cadre spatio-temporel : la classe est un espace fermé, public, partagé. La communication est de type institutionnel : le maître interroge des élèves, non des enfants. Sa disposition détermine un espace vectorisé qui prend du sens. Le moment de la journée où se déroule l'échange est également déterminant (ex : rituels du matin).
  • Le but : se situe entre le site et les participants.

L'objet de transaction

Les acteurs interagissent à propos d'un objet de discours commun, appelé "objet de transaction" (thème du discours) dont la définition, l'adoption et le maintien font parfois l'objet de négociations ou de manipulations.

Les réseaux

Un réseau de communication, c'est l'ensemble des locuteurs avec lesquels un sujet se trouve en interaction verbale, l'ensemble des locuteurs qui partagent une même situation de communication. Dès que plus de deux personnes sont en présence, on voit apparaître des phénomènes de leadership, d'organisation de l'espace discursif.

On peut différencier 3 réseaux :

  • le réseau centralisé ou fermé : une personne attire la plupart des interactions vers elle. Le maître assure le rôle de leader. La plupart des tours de parole partent de lui ou aboutissent à lui.
  • le réseau ouvert homogène : presque tous les canaux de la communication sont utilisés. Les interactions sont réparties entre pairs. Il n'y a plus de leader. Le maître n'a pas forcément un rôle privilégié.
  • le réseau éclaté : les participants ne partagent pas le même "objet de transaction" (sujet de l'échange). Des petits réseaux se crèent parallèlement au réseau principal.

Les enchaînements

Ils montrent, d'après Frédéric François et Elisabeth Nonnon, la continuité ou la discontinuité du discours. Ils permettent de mettre en relation les énoncés des différents acteurs d'une communication.

On distingue :

  • les enchaînements sur soi : auto-enchaînements
  • les enchaînements sur les autres : hétéro-enchaînements. Dans ce cas les énoncés peuvent être symétriques ou parallèles ou énoncés complémentaires avec des reformulations, des séries en ajouts, des reprises avec modifications, déplacements, illustrations...

Les conduites d'étayage

Ce terme est emprunté à J.S. Bruner. Il désigne l'aide apportée par la mère tout au long de ses interactions avec le jeune enfant. D'une manière plus générale, il désigne l'aide qui est apportée par un expert à un novice pour lui permettre de résoudre un problème au-delà de ses seules possibilités (Cf. la "zone proximale de développement" de Vygotsky).

Media:Fiche sur les formes d'étayage.pdf