Compléments grammaticaux (Freesette) : Différence entre versions

De CRPE
(Les conjonctions)
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Mot invariable qui sert de lien entre deux groupes :
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* Elle se distingue de la conjonction de coordination car les deux groupes ne sont pas considérés comme équivalents : <br />
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- "Je mange une pomme et une poire" = conjonction de coordination car ''et'' relie ''pomme'' et ''poire''. <br />
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- "Je mange à midi" = préposition car ''à'' relie ''(à) midi'' au verbe ''manger''.
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* A la différence de la conjonction de subordination, la préposition ne peut pas introduire une proposition (=unité grammaticale construite autour d'un verbe) sauf avec un verbe à l'infinitif :<br />
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- "Je mangerai avant que tu rentres" = conjonction de subordination car '''avant que''' introduit la proposition '''avant que tu rentres'''.<br />
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- "Je mangerai avant midi" = préposition car ''avant'' relie ''midi'' au verbe ''manger''.
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* De nombreuses prépositions possèdent un sens précis qu'elles transmettent à l'ensemble du groupe qu'elles construisent. "Chez" a un sens locatif et sert à introduire un complément circonstanciel de lieu.
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* Les prépositions les plus fréquentes ''à'' et ''de'' ont un sens très difficile à préciser. Leur rôle est d'indiquer un lien de dépendance entre deux constituants.
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===Les mots lexicaux===
 
===Les mots lexicaux===

Version du 16 octobre 2006 à 14:11

Chapitre qui insiste sur le métalangage. On a vu précédemment le texte et la phrase, ici on travaille sur les groupes et les mots. Une certaine maîtrise dans l'étiquetage des mots et de leur fonction est attendue au concours.

Quand on cherche la nature d'un mot, on va indiquer certaines particularités du mot à l'aide d'étiquettes. Quand on doit préciser une fonction, c'est le rôle que joue le mot.


La nature des mots

Il existe plusieurs possibilités de classement des mots. Par ex. deux grandes classes :

  • les mots grammaticaux : désignent en général des séries assez réduites : liste de pronoms personnels, conjonctions de coordination, prépositions.
  • les mots lexicaux : ne peuvent pas être énumérés car nombre très élevé. De nouveaux mots apparaissent constamment.

Quand on demande la nature d'un mot, on attend une précision plus grande que ces deux classes. On s'appuie sur un classement ancien (grammairiens grecs) qui a peu bougé. Ce classement a donc été conçu à l'origine pour une autre langue et ne pouvait prévoir les spécificités du français contemporain. D'où quelques difficultés pour classer les mots parfois.

8 rubriques "nature" existent :

  • Dans les mots grammaticaux : déterminants / pronoms / prépositions / conjonctions / certains adverbes
  • Dans les mots lexicaux : noms / adjectifs / verbes / certains adverbes

On a négligé les interjections qui sont souvent utilisées dans des contextes exclamatifs, mais ont une importance assez réduite dans l'analyse grammaticale.

Les mots grammaticaux

5 sortes sont donc définis : déterminants / pronoms / prépositions / conjonctions / certains adverbes. Suivant leur emploi, certains mots posent problème.

Les mots grammaticaux ont une fréquence très élevée :

  • dans la langue prise dans son ensemble : de, la, l', et, les, des, à, le, d', en.
  • dans toute production orale et dans une certaine mesure pour l'écrit.

Quand "être" est utilisé comme auxiliaire, il fait partie des mots grammaticaux.

Les déterminants

Mots qui accompagnent le nom (qui le précède). Mais devant un nom, on peut rencontrer diverses sortes de mots qui ne sont pas forcément des déterminants. Le déterminant est souvent en début de groupe :

"Le plus petit instrument de musique" : "le" déterminant / "plus" adverbe" / "petit" adjectif qualificatif

Différentes séries de déterminants existent :

  • les articles définis (le, la, les,l') : soit ils sont utilisés devant un nom connu, soit ils ont une valeur très générale : "Le chat est tombé du toit." / "Le chat est un félin."
  • les articles indéfinis (un, une, des) : Valeur double ici aussi. Soit ils sont utilisés devant un nom considéré comme non connu (indéfini), soit ils présentent une valeur générale : "Un homme est entré dans la pièce." / "Un chat a quatre pattes."
  • les déterminants démonstratifs appelés aussi adjectifs démonstratifs : Ils ont une forme commune (ce, cet, cette, ces). Ils peuvent servir à désigner un nom. Cette valeur de désignation est à comprendre au sens propre (geste pour montrer le référent indiqué) et au sens figuré (on a déjà parlé du référent dans le texte et on le reprend).
  • Les déterminants possessifs appelés aussi adjectifs possessifs : formes apparentées (mon, ma, mes pour la 1ère personne, ton, ta, tes pour la 2ème, son, sa, ses pour la 3ème...). Ils servent à marquer l'appartenance.

Ces quatres séries possèdent une propriété commune : ils varient en genre (masculin/féminin) et en nombre (singulier/pluriel) selon le sens du nom en contexte.

Il existe une autre série de déterminants qui n'ont plus cette propriété : leur variation est moindre (soit ils n'ont plus de pluriel, ou de féminin... etc.). Ce sont les déterminants indéfinis (ou adjectifs indéfinis). La terminologie tend à s'embrouiller ici... Dans cette série un peu fourre-tout, on distingue pourtant :

  • les quantifiants : apportent une information sur la quantité et incluent les adjectifs numéraux trois, quatres...) : "Aucun détail ne m'a échappé !" ; "Certaines précisions me sont bien utiles."
  • les qualifiants : portent sur une qualité : "Tel père, tel fils."

Les quantifiants finissent par ne plus beaucoup ressembler aux autres déterminants car ils doivent le plus souvent apparaître précédés eux-mêmes d'un article défini ou indéfini comme pour "même" ou "autre" : "Il porte le même pull que moi." ; "Je n'aurais pas supporté une autre série."


Les articles indéfinis et déterminants indéfinis vont généralement servir à désigner les référents considérés comme non connus. Les articles définis, déterminants démonstratifs et possessifs sont les principaux déterminants employés pour désigner des référents connus.

Les pronoms

Le mot "pronoms" signifie "à la place du nom". Le pronom peut occuper la place du groupe nominal. Dans certains cas, il joue le rôle de substitut, dans d'autres cas, il remplit une place qu'aucun groupe nominal ne pourrait directement occuper : ex du dernier cas : "Que comptes-tu faire ?" "Que" occupe une fonction de complément du verbe "faire" mais un groupe du nom ne pourrait pas être utilisé à cet emplacement.

Un certain nombre de pronoms ont des formes proches des déterminants : Media: liste des pronoms.jpg

Précisions sur ces tableaux :

  • Les formes peuvent donc être très proches, voire identiques. Mais l'emploi de ces éléments est bien distinct. Le déterminant accompagne le nom alors que le pronom fonctionne de manière autonome.
  • Le terme pronom indéfini apparaît deux fois dans le tableau. Il s'agit d'une présentation éclatée de la série des définis. Le pronom indéfini "un" est en relation ici avec la quantité (une unité) et se rattache à la série "un, deux, tois...".


Il reste encore 3 séries de pronoms à étudier : les pronoms personnels, les pronoms relatifs et les pronoms interrogatifs : Media : Liste des pronoms-2.jpg

Précisions :

  • Dans la liste des formes, il faudrait ajouter les formes dites composées (à l'aide d'une préposition) comme : chez qui, sur lequel, vers quoi....
  • Il existe de nombreux autres mots interrogatifs (quand, où, comment, pourquoi...) qui sont considérés comme des adverbes interrogratifs et non des pronoms interrogatifs. Cela tient aux groupes qui peuvent se substituer à ces mots interrogatifs.
  • Les pronoms relatifs servent à construire une expansion du nom particulière que l'on appelle une proposition relative. Le pronom sert bien à reprendre le nom sans avoir à le répéter. Il joue un rôle de reprise anaphorique d'un élément qui vient d'être utilisé dans le contexte précédent : "Voici les livres qui viennent de paraître.". Le pronom interrogatif "qui" a aussi un autre rôle : il remplit la place que devrait occuper un groupe nominal qui n'est pas produit ("Qui est venu ?").
  • Il existe un déterminant relatif et un déterminant interrogatif qui sont apparentés aux pronoms. Pour le relatif (rare), c'est "lequel" (+ variantes) et pour l'interrogatif, c'est "quel" (+ variantes).
  • Dans certains proverbes, on trouve un relatif sans tête (sans antécédent) : "Qui dort dîne.".
  • Les pronoms relatifs jouent un rôle de subordonnant. Ils servent à construire une proposition subordonnée. C'est parfois le cas des pronoms interrogatifs. Aucun des autres pronoms ne remplit ce rôle.

Les conjonctions

Deux séries se distinguent : les conjonctions de coordination et les conjonctions de subordination. Les premières relient les éléments sans établir de hiérarchie syntaxiques entre eux ; la seconde subordonne une séquence par rapport à l'autre = dépendance syntaxique.

  • Les conjonctions de coordination : relient, coordonnent deux entités : mais, ou, et, donc, or, ni, car.Ce sont les 7 de base auxquelles on peut ajouter puis, ensuite, néanmoins.... Soit on parle de coordonnants (pour insister sur le rôle joué par ces éléments), soit on parle de conjonctions (sans plus de précision), soit on indique qu'il s'agit de conjonctions de coordination au sens large. Ex : "étrange et intéressant", "touchent et manifestent", "dans l'erreur ou dans l'oubli"...
  • Les conjonctions de subordination : servent à relier des entités, mais qui ne sont pas équivalentes. Elles permettent d'introduire une proposition subordonnée et sont suivies d'un verbe conjugué. Elles sont reconnaissables car la plupart ont une ressemblance de forme : elles comportent la séquence "qu(e)". Cette séquence peut être soit isolée comme dans les locutions conjonctives (avant que, parce que, dès que, bien que...), soit quand la conjonction est simple (ne comportant aucun mot) apparaître en début que, quand ou en fin lorsque. Il reste deux éléments "si" et "comme" qui n'ont plus la même parenté morphologique.

Les prépositions

Mot invariable qui sert de lien entre deux groupes :

  • Elle se distingue de la conjonction de coordination car les deux groupes ne sont pas considérés comme équivalents :

- "Je mange une pomme et une poire" = conjonction de coordination car et relie pomme et poire.
- "Je mange à midi" = préposition car à relie (à) midi au verbe manger.

  • A la différence de la conjonction de subordination, la préposition ne peut pas introduire une proposition (=unité grammaticale construite autour d'un verbe) sauf avec un verbe à l'infinitif :

- "Je mangerai avant que tu rentres" = conjonction de subordination car avant que introduit la proposition avant que tu rentres.
- "Je mangerai avant midi" = préposition car avant relie midi au verbe manger.

  • De nombreuses prépositions possèdent un sens précis qu'elles transmettent à l'ensemble du groupe qu'elles construisent. "Chez" a un sens locatif et sert à introduire un complément circonstanciel de lieu.
  • Les prépositions les plus fréquentes à et de ont un sens très difficile à préciser. Leur rôle est d'indiquer un lien de dépendance entre deux constituants.

Les adverbes

Les mots lexicaux

Les fonctions

Le sujet du verbe

Les diverses sortes de compléments

Les attributs

L'épithète

Le complément de nom