Repérer les difficultés pour mieux agir (Freesette)

De CRPE

1995 : enquête de l'Observatoire National de la lecture. 20% des jeunes sont dans les catégories allant de l'analphabète (1%) à celui seulement capable d'une lecture superficielle d'un texte court et simple (12%).

En juin 2002, le MEN fait la prévention de l'illétrisme la priorité du système éducatif.

Le terme "illétrisme" est apparu en 1984 dans un rapport ("Des illettrés en France") au 1er Ministre suite au travail effectué par ATD Quart Monde. A partir de là, c'est devenu un "problème de société", une affaire d'Etat et un sujet de polémique. Notion polymorphe mais la définition donnée par le Groupe Permanent de lutte contre l'illétrisme (GPLI) - fondé à la suite du rapport - reste une bonne base.

Sont en situation d'illétrisme des personnes de plus de 16 ans ayant été scolarisés et ne maîtrisant pas suffisamment l'écrit pour faire face aux exigences minimales requises dans leur vie professionnelle, sociale, culturelle et personnelle. On voit bien la différence avec des analphabètes qui n'ont jamais été scolarisés.

Dans cet ensemble, on peut isoler des échecs résistants dus aux dyslexies ou autres dysfonctionnements. ces troubles spécifiques du langage écrit et oral concernent environ 5% de la population enfantine. Ce point est au programme du CRPE et le MEN a produit des outils spécifiques à ce sujet.


Constat

La Direction de la Programmation et du Développement (DPD) s'est dotée d'un outil très important depuis les années 90 : les évaluations CE2 et 6è.

Elles permettent de mettre en évidence la persistance d'un groupe d'élèves appelé "noyau dur" de la difficulté scolaire. A ces évaluations s'ajoutent les grandes enquêtes internationales : l'évaluation PIRLS sur les performances en lecture des élèves de CM1 et l'évaluation PISA (2001) portant sur les compétences en français et mathématiques des élèves de 15 ans. Cette dernière étude révèle que 15% des jeunes français sont en grande difficulté. Le tableau est complété par la publication des résultats des évaluations des JAPD (Journées d'appel de préparation à la défense). D'après les résultats 2003, 9.6% ont des difficultés très marquées en lecture et encore davantage en écriture. 4.6% sont en très grave difficulté. Les garçons sont plus touchés que les filles.

Causes

Elles peuvent venir de :

  • l'enfant : problèmes psychologiques, physiologiques, retards de maturation, déficits cognitifs et instrumentaux, troubles affectifs...
  • son environnement : problèmes familiaux, données sociologiques, immigration...
  • l'école : rapports conflictuels, méthodes ou pédagogies mal adaptées au cas de l'enfant ou tout autre problème générant des blocages ou absentéisme trop important.
  • la société : lien avec pauvreté, exclusion sociale...

En France, il y a une politique de lutte contre l'illétrisme : ANLCI
Cette agence a été créée en 2000 : http://www.anlci.gouv.fr

Des outils pour prévenir l'illétrisme

Que faire à titre préventif au niveau de l'école ?

Le but est de se concentrer sur la classe de CP pendant laquelle se structurent et se systématisent les premiers apprentissages.

Un plan ministériel s'articule sur plusieurs outils :

Le site : http://www.bienlire.education.fr/